Après l’asile, direction un ancien sanatorium sur le point de disparaitre.
On affronte ici un véritable monstre de béton : étalant son dédale sur six étages, il fut édifié dans les années cinquante.
Perdant sa fonction de sanatorium, il sera sans affectation pendant une courte période avant de rouvrir comme maison de repos.
Devant subir une solide cure de rajeunissement, ses propriétaires ont préféré le remplacer par un nouveau complexe hideux, comme
sorti de l’imagination malade d’un gosse de trois ans. Le vénérable sanatorium devrait succomber à la boule de démolition dans
peu de temps.
Abandonné depuis seulement juillet 2010, le temps et les visiteurs peu scrupuleux y ont pourtant déjà fait pas mal de ravages.
Des vitres cassées au mobilier détruit, les voleurs de métal y ont déjà fait leurs emplettes.
Heureusement, lors de notre excursion, nous avons rencontré de toutes autres personnes : venant des Pays-Bas, ils étaient là aussi
pour visiter ce lieu bien connu dans le monde de l’exploration urbaine.
Une fois à l’intérieur, la similitude entre les étages, les multiples couloirs et escaliers nous ont vite fait perdre tout sens
de l’orientation. Seul des détails incongrus, comme un piano ou une paire de pantoufles nous ont permis de nous repérer dans la
bâtisse. Un vrai plaisir !
Par contre, le fait de déambuler dans ce qui fût la probable dernière chambre de personnes âgées me donna un sentiment mitigé.
Sentiment renforcé lorsque que nous sommes entrés dans la morgue.
En quelque sorte, ce fût la visite du mouroir en train de mourir. Ironique, non ?
Une nouvelle visite sera effectuée en février 2013.
Maison de repos au repos.
L’aspect de la plupart des couloirs.
Uniformité des chambres. Seules les dégradations varient.
Fenêtre sur cour.
La chambre de feu.
Salle de bain intacte.
En plusieurs endroits, des salles sous eau. Les fenêtres brisées et les tuyaux percés font tout doucement couler le navire.
Au troisième top, il sera 14h09... pour toujours...
Sur la terrasse du bon air.
La vue apaisante de la forêt.
Escalier blanc...
... escalier bleu.
Mise en scène.
Pour peu, on ressent presque la présence des anciens pensionnaires.
Les bagages sont prêts pour l’ultime voyage.
Rideaux sur le sanatorium.
La machine infernale.
L’horloge à remonter le temps.
Alone in the dark.
Retour à la lumière aveuglante.
Les archives. La pièce étant inondée, elles sont définitivement perdues.
Celles-ci sont à l’abri dans une armoire.
Sortie de secours sans issue.
Un exemple flagrant de la mauvaise utilisation d’un fauteuil.
La cheminée narguant le minable nouveau complexe.
Le piano oublié.
La morgue.
Le théâtre.
Le réfectoire.
Les cuisines.
RTT old school !
De l’autre côté de la rue, les voisins ne se souciant pas de l’avenir du sanatorium.
L’entrée du parc. Au revoir.
Soyez le premier & devenez quelqu’un de bien • Be the first & become a good person