Saviez-vous que le père de la chirurgie rétinienne moderne est né à Mouscron ? Il y a possédé une bien belle maison de maître, est
entré dans la Résistance puis s’est expatrié aux États-Unis où il a été reconnu par ses pairs. Depuis, un institut porte son nom
à Boston. Rien que cela. Son nom ? Charles Louis SchepensNote1.
Dans une autre ville, le lieu de naissance d’un tel personnage aurait été mis en valeur. À Mouscron, pas vraiment. Son ancien jardin,
transformé plus tard en parc non-publicNote2 portera son nom mais sans plus. Peut-être
une rue lui sera dédié prochainement. Quant à sa maison, elle a été détruite dans l’indifférence totale. Ici, on aime cracher sur le passé.
Quant à la Foire, que dire...
Depuis le début des années 90, j’y viens au moins une fois par an. C’est ma tradition et je ne vous permets pas de la juger, bordel !
Bien entendu, les deux dernières éditions avaient été annulées suite à un petit virus qui aura bien foutu le bazar. C’est donc avec une
certaine impatience (en fait, pas du tout) que j’attendais de pouvoir m’y rendre à nouveau. Une fois sur place, le même constant que lors
de mon précédent shooting en 2011Note3 : quasi personne sur les champs de foire.
Pourtant, il n’était que 21h00, il ne pleuvait pas et ce sont les vacances
de PâquesNote4.
À côté de ce désert, il est triste de constater que la Grand-Place ne peut plus remplir son rôle de forum, là où les gens et les
activités se concentrent normalement. À peine quelques malheureuse échoppes et c’est tout (il en va de même le jour de marché ou
lors du Marché de NoëlNote5). La faute à une douve aussi inutile que dangereuse
coupant la place en deux. Pourquoi ? C’est moderne, donc c’est bien. Mwouais...
Les autres champs de foire sont éparpillés là où il y a un peu d’espace.
Bien que moribonde, la Foire du Printemps est toujours pour moi un plaisir. Et comme je n’ai aucune volonté, je n’ai encore une fois pas pu résister aux délicieux croustillonsNote6. Miam !
Cette belle bâtisse est l’ancien maison du Docteur Charles Louis Schepens.
Puisqu’elle n’a jamais été protégée malgré sa belle histoire, sa démolition n’aura été que plus facile.
Sa voisine connaitra le même sort.
Bientôt d’immondes blocs d’appartements vont été chiés ici.
Au cœur de la ville.
Là où se trouve la grue nous trouverons bientôt un bâtiment que le monde entier nous enviera.
Au cas om vous seriez trop con pour savoir où vous vous trouvez, on vous l’écrit en bien grand.
Pauvre Hôtel de Ville...
Voilà ce que permet la nouvelle Grand-Place.
La grande affluence.
La mort d’une ville, malgré le discours de l’administration communale.
No man’s land n°1.
Allez, ne soyons pas de mauvaise foi.
No man’s land n°2.
Pour rappel, il n’est que 21h00.
No man’s land n°3.
Et notre célèbre fontaine sans eau.
« Vivre » à Mouscron est effectivement une voie sans issue.
Courage aux forains qui doivent affronter la désertion du public après deux ans d’arrêt forcé.
Un classique et une valeur sûre !
La même attraction qu’en 2011, à un autre endroit mais toujours avec si peu de monde.
Un nouveau venu. Secoue un peu !
Autre nouveauté, tout aussi remuante que la précédente.
Tiens, des gens !
Bonsoir, bonsoir.
Cinq courageux affrontent la machine folle.
C’est tout pour la foire.
No man’s land n°4.
Ce qui se construit partout en ville. C’est beau, harmonieux, respectueux de l’architecture locale et pas du tout profitable
à quelques promoteurs immobiliers.
La pauvre ancienne piscine, maintenant Musée des Beaux-Arts, défigurée par de magnifiques châssis en PVC et du
mobilier urbain envahissant.
Les prochaines victimes de la spéculation immobilière. À l’abandon depuis 20 ans.
Dans le temps, ça sentait bon le tabac.
Ce bâtiment (« Maison Picarde ») abrite l’un des rares patrimoine immobilier classé de Mouscron
Avant, à la place des voitures, il y avait un jardin, et à gauche, un cinéma.
Comment peut-on justifier la construction de telles horreurs ?
Mouscron n’a rien à envier à la Côte Belge, réputé le plus laid littoral d’Europe.
Avant, il y avait ceci (capture d'écran Google Maps™), la Maison Duval et
la Villa
Krisner
Fin de promenade.
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