Un dur à cuire que ce Château des Muscles (aussi nommé Couvent Skyrim) ! Entre des accès solidement fermés et des gardiens avec de gentils malinois, mes précédents essais se sont tous soldés par un lamentable échec. Jusqu’au jour, en passant à proximité, où je me suis dit « Allez, pourquoi pas ... ». C’est donc sans aucune conviction que je me suis rendu sur place.
Comme à mon habitude, j’étudie la moindre faille me permettant d’entrer. Au moins, grâce à mes nombreuses autres visites, je ne suis
venu ici en terrain inconnu et le travail s’en retrouve grandement facilité. De l’extérieur, j’avais déjà repéré comment rentrer dans
le vaste bâtiment. Il ne restait plus qu’à trouver l’accès au domaine. Tout d’un coup, l’entrée se présente à moi. Oui, parfois, j’ai
de la chance.
Une fois à l’intérieur, point de déception. Je savais que le château avait été vidé et que des connards de vandales y avait foutu le bazar.
Néanmoins, ce fût une agréable surprise. Même sans son mobilier, le lieu reste majestueux et se suffit à lui-même.
Par contre, ma visite fût interrompue par l’arrivée d’une demi-douzaine de barak... gens n’ayant visiblement aucune connaissance de mots
tels que respect, silence, politesse, intelligence. C’est pénible...
Quant à l’histoire du lieu, elle commence au XIIIe siècle et fût la propriété successive de plusieurs familles de la noblesse belge
jusqu’au XIXe siècle. La laïcisation de la France a ensuite poussé de nombreuses congrégations religieuses à venir s’établir en Belgique,
et l’une d’elles choisit le lieu visité aujourd‘hui. C’est de cette époque que date la majeure partie des bâtiments, dont la belle chapelle.
Toutefois, il reste quelques éléments du XVIe siècle, notamment la façade principale.
Hélas, une reconversion ratée dans les années 60 et un pillage en règle laisse le château dans un triste état. Un long abandon lui cause aussi
bien des problèmes. En vente depuis quelques temps, il ne trouve pas acquéreur. Espérons que bientôt une bonne âme en prendra possession et
lui rendra son lustre d’antan.
Commençons par la chapelle, le lieu de loin le plus dégradé.
De l’humidité, des vitraux supprimés, totalement vidée...
... mais quelques belles surprises malgré tout.
Elle ne manque pas d’allure !
De bien belles voûtes.
La rosace, toujours intacte.
En route vers le reste du château.
Les parties du XVIe siècle se reconnaissent à leurs décors luxueux. Ailleurs, c’est assez austère.
La bibliothèque miroir de Rose Red ?
Abandonné ? Hum...
Le vestibule central, malheureusement coupé en deux par une paroi récente.
De l’autre côté. On notera l’effort d’avoir construit une paroi s’accordant avec le reste de la pièce.
L’arrière du château et la chapelle, tous deux du XIXe siècle.
La façade principale est plus intéressante, mais trop exposée.
Le tympan de la porte de la chapelle.
Fin de visite !
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