Il y a des lieux étranges, des lieux où l'on ne se sent jamais vraiment seul. Je ne me l'explique pas, mais certains endroits sont
chargés de quelque-chose d'indicible, de pesant. Le Hunter Hotel en fait incontestablement partie. En d'autres mots, on ne s'y sent pas bien.
Bien qu'ayant visité le vieil hôtel en compagnie de
D-Kryptage Urbain & Kaptage, j'ai parcouru le dédale
de couloirs et de salles la plupart du temps en solitaire. Quoique...
Totalement dans son jus, le Hunter Hotel est fermé depuis maintenant une éternité. L'aile la plus « récente » a été fermée il y a une vingtaine d'années, tandis que les chambres les plus anciennes sont condamnées depuis plus de quarante ans. Heureusement pour lui, l'hôtel est jalousement gardé, ce qui le préserve d'une trop grande dégradation et du vandalisme.
Typique de sa région, l'hôtel en met plein la vue aux visiteurs et le décor de ses pièces permet d'oublier un peu l'étrange
atmosphère qui se dégage des murs centenaires. Mais à chaque fois, un détail vient rappeler la bizarrerie de l'endroit : pourquoi
avoir mis systématiquement dans chaque pièce un crucifix ou autre objet religieux ? La grande salle de réception prend même des airs de
chapelle avec sa croix géante.
Que s'est-il passé ici ? Quel secret garde la poussiéreuse auberge ? Il vaut mieux peut-être ne pas le savoir...
La réception de l’hôtel.
Le festival d’objets de dévotion débute d’entrée de jeu.
Le restaurant.
En avant pour arpenter les couloirs.
On débute avec l’aile la plus ancienne, fermée depuis quarante ans.
Mais avant, je m’assure que je ne suis pas suivi.
Tout est OK pour le moment...
Plusieurs portes sont solidement verrouillées.
Pourquoi ?
Dans cet escalier, à chaque passage, comme une sensation d’étouffement...
Les ténèbres semblent avoir englouti les anciennes chambres.
Changeons d’aile.
L’aile la plus récente s’élève sur quatre niveaux.
Une chaise.
Remarquez qu’elle est bien dans le coin. J’y reviendrai...
Monter, descendre, monter, descendre... Il y a bien un ascenseur mais il est hors service depuis des lustres.
Une chambre du nouveau complexe.
Avez-vous déjà compté le nombre de croix et autres ?
L’escalier diabolique.
Explication plus tard.
On se reprend.
Nous ne sommes pas dans Shining et il n’y a pas de chambre n° 237.
Les nouvelles chambres sont d’un niveau de confort correct.
Elles sont toutes équipées d’une salle de bain, même si des équipements sanitaires communs subsistent sur chaque étage.
Au dernier étage.
Tiens, le rez-de-chaussée semble avoir disparu...
A part quelques traces d’humidité, aucune dégradation n’est à déplorer.
Old school !
A peine après avoir quitté le couloir des chambres, ce sentiment de ne pas être seul resurgit d’un coup.
La fenêtre semble m’observer avec un air féroce.
Je me penche pour vérifier... Personne... La chaise ! Au lieu d’être dans le coin, elle s’est rapprochée du radiateur !
Pour rappel, mes compagnons sont à l’autre bout de l’hôtel, bien loin de moi... On reprend ses esprits !
La grande salle de réception...
... enfin presque.
Le billard est là pour nous rappeler que nous ne sommes pas dans une chapelle.
Quoique...
Une fois les rideaux rouges tirés, l’atmosphère change du tout au tout.
On fout le camp de cette pièce !
On termine ce périple avec la salle de réunion, de loin la plus malsaine.
Ici, le fauteuil qui affole les APN munis de reconnaissance faciale.
Un antique robot musical.
Ceci ressemble à un tabernacle en ivoire.
Rien à y faire, cette pièce ne « va » pas.
Sinon, c’était une longue visite d’un chouette endroit.
Je file chez l’exorciste !
Superbe série!
Merci bien