Aaaahhh, l'élitisme... Pas plus tard qu'il y a quelques jours, un aimable lecteur de ce site me faisait remarquer que j'étais
élitiste. Et ce, pour la bonne et simple raison que je ne partageais pas « mes » localisations. Dont acte.
Si ne pas distribuer à tout-va et à de parfaits inconnus des adresses de spots pour respecter la tradition de l'exploration urbaine
et pour éviter une dégradation volontaire et trop rapide de ces mêmes spots font de moi un élitiste, alors oui, je le suis vachement.
Et fier de l'être.
Désolé bas peuple, mais vous n'êtes pas dignes de fouler le sol que mon trépied a eu l'honneur de visiter. Estimez-vous déjà heureux que
je vous adresse la parole, bandes de rats !
Plus sérieusement, j'ai déjà évoqué ce cancer de l'urbex. Inutile donc d'encore m'épancher sur le sujet.
Enfin, concernant mon pseudo-égoïsme : si vous voulez avoir des adresses, bougez-vous le cul et cherchez ! L'une des plaies de
notre époque est qu'il faut disposer de tout et sans effort. Ben voyons...
Pour en revenir à l'élitisme, le lieu visité ce jour devait probablement le pratiquer à forte dose. Bien qu'implanté en rase
campagne, les pensionnaires n'étaient pas les enfants des bourrins du coin. Bien au contraire, la haute société se débarrassait
temporairement de leurs rejetons baveux ici.
Pour en juger, il suffit de voir le matériel de pointe (pour l'époque s'entend) et les cours dispensés. Autre indice qui montre que
l'institution n'était pas fréquentée par des traîne-savates, la majestueuse chapelle et ses vitraux. A l'époque, on ne mélangeait pas
les torchons et les serviettes. De nos jours, il ne reste pratiquement plus que les torchons...
Immense complexe Art-Déco construit durant l'entre-deux-guerres, il remplace une construction plus modeste bâtie au XIXe siècle.
Le chant du cygne arrivera avec le nouveau millénaire, et depuis, les interminables couloirs ne voient plus passer que quelques
photographes. Assez miraculeusement, le site reste relativement bien préservé.
En vadrouille dans le labyrinthe avec D-Kryptage Urbain et Kaptage.
Addendum
Le site est enfin en réhabilitation, ce n'est donc plus un lieu à explorer, ou pour les plus bêtes d'entre vous, ce n'est plus un
lieu à vandaliser. Alors merci de laisser cet endroit et les gens qui y travaillent en paix.
Des poursuites seront engagées contre ceux qui ne pourront pas respecter les nombreux panneaux d'interdiction tout
autour du site.
A bon entendeur...
On commence par la cuisine et son carrelage hypnotisant.
Un aspect récurant des lieux : les faux-plafonds sont souvent tombés mais il s’agit là de la seule dégradation notable.
L’institut bénéficie de nombreux locaux de cours spécialisés.
Ici, un premier labo.
Un second labo.
Et un troisième.
La dernière salle de cours encore munie de ses bancs.
L’une des deux salles de sport.
Le très bel escalier du hall central.
Quasiment le seul ornement un peu travaillé : les pieds de rampe des escaliers centraux.
Le reste des locaux (hormis la chapelle) est très sobrement décoré, voire pas du tout.
Une belle volée d’escalier, typique de cette architecture.
La seconde salle de sport, probablement un ancien théâtre.
Cette salle sert de soubassement à la chapelle.
Un long couloir.
NB – J’adore ces lustres.
La sacro-sainte chaise oubliée.
L’entrée de la chapelle.
C’est grand et beau.
On oubliera les tags et autres inscriptions débiles.
L’œil qui voit tout !
Curieusement (ou non...), un jeu de dés s’est glissé dans un vitrail.
On part vers les hauteurs.
La chapelle depuis la tribune.
En haut du clocheton.
Discrétion garantie !
Cela donne une bonne vue de la taille des bâtiments.
L’escalier en colimaçon du clocheton.
Un aspect des combles : en parfait état.
On redescend sur terre.
NB – J’adore ces lustres. Je ne sais pas si je l’ai déjà dit.
Celle-là, c’est pour Lost WC & bathroom.
A la prochaine.
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