Crée en 1826 sur le site d’une ancienne abbaye, la Cristallerie VSL connaitre une vie des plus mouvementée.
Grâce à une maîtrise inégalée, la société se taillera rapidement une réputation dépassant largement nos frontières. Ainsi,
dès 1839, la majeure partie de la production est exportée, la catalogue est traduit en cinq langues et le roi Léopold Ier
en devient un important actionnaire. Les troubles que connaitra l’Europe quelques années plus tard seront préjudiciables à la
société, mais les affaires reprennent de plus belle une fois la situation sur le continent stabilisée.
A l’aube du XXe siècle, 5.000 personnes y travaillent, 160.000 objets y sont fabriqués quotidiennement et le catalogue reprend
192 pièces de service de table.
Par contre, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, même si le prestige de la cristallerie est resté intact, les problèmes
financiers plongent la société dans une nouvelle et longue crise : l’État devient actionnaire en 1971 pour éviter la disparition.
Finalement, la faillite devient inévitable en 2008.
Heureusement, la vénérable institution parvient à se relever, la production reprend et 58 personnes y travaillent toujours.
Malgré les problèmes, la Cristallerie VSL a toujours réussi à se démarquer de la concurrence. S’adaptant à toutes les modes,
la cristallerie créera des pièces uniques en Art Déco ou une multitude de verre à whisky britannique ou à bourbon américain.
Même si l’entreprise a dû réduire sa production de manière drastique afin de survivre, sa maîtrise ancestrale restera vivace encore longtemps.
La majeure partie du site est aujourd’hui à l’abandon.
Bien qu’étant d’une architecture assez banale, les ateliers ont une belle esthétique.
Les détériorations naturelles rendent le tout encore plus agréable.
Stock de disques de meulage.
Le mess, éclairé par des briques de verre colorées.
Quelques rares vestiges de la production.
Derrière cette verrière déglinguée mais infranchissable, le Graal du site : ...
... les centaines de moules qui ont servis lors de l’âge d’or de l’entreprise.
Quant au reste du site, il se laisse doucement dévorer par la végétation.
Fin.
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