Il fût un temps, certes déjà lointain, où détruire une église était une hérésie. De nos jours, les églises désacralisées sont au
mieux, laissées à l’abandon, au pire rayées du paysage.
N’étant pas spécialement croyant, je considère néanmoins les églises comme des éléments important de nos villes et villages.
Repères visuels, lieux de rassemblement, les églises sont intimement liées à la plupart des étapes importantes de nos vies.
Mais peu importe...
Dans une société où la moindre valeur est considérée comme ringarde, voire réactionnaire, faire table rase du passé est devenu
une mode, parfois même une raison de vivre. Pas étonnant dès lors que les temples de ces salauds de cathos (sic) passent à la
trappe les uns après les autres...
Pas de futur sans passé, et sans repère, c’est le chaos.
C’est en découvrant la démolition d’une église non loin de chez moi qui a réveillé mon intérêt pour le lieu visité aujourd’hui.
Cette église, je la connais depuis toujours et je dois avouer qu’elle m’a toujours intrigué. De hauts murs de briques recouverts
de végétation, un clocher surmonté d’une flèche un peu spéciale et quelques trous dans les vitraux qui laissaient deviner à quoi
ressemblait l’intérieur.
Evidement, dès que l’opportunité d’y entrer m’a été offerte (merci à ces personnes qui se reconnaitront), le sac-photo et les pompes
de sécurité étaient prêts !
Restée sans affectation pendant près d’un demi-siècle, l’église a pourtant résisté de manière honorable. Bien qu’elle soit devenue
un pigeonnier géant et qu’un pan de toiture ait disparu, peu de ravages ont été constatés. Des immeubles bien plus récents et délaissés
depuis seulement quelques années offrent parfois un visage bien plus pathétique. Comme quoi à l’époque, on savait construire solide.
Malheureusement, un projet de reconversion a vu le jour et devrait faire perdre à cette vieille église tout son âme.
Petite consolation, sa silhouette continuera malgré tout à dominer son voisinage.
Entrer quelque part par la porte, c’est quand même plus simple.
L’entrée (ainsi que la tour) est la seule partie gothique.
Le reste a été reconstruit en style baroque.
Trou de cloche.
C’est par là que le cloches étaient hissées au sommet de la tour.
On va d’ailleurs aller visiter les étages.
Le trou de cloche vu du dessus.
Vers l’étage des cloches.
Ces deux trous (bouchés par la crasse) laissaient passer les cordes du sonneur.
Vieux moteurs que je suppose appartenant à l’orgue.
A gauche, le tribune de l’orgue démantelée.
A droite, le tuyau de la soufflerie du même instrument.
Premier niveau de l’étage des cloches (il y en a trois) et le seul accessible.
Plus de trace du beffroi ni des cloches.
Première impression...
La tribune de l’orgue.
Pierre tombale rescapée et en parfait état.
La croisée est surmontée d’une fausse coupole en bien piteux état.
Les zones noires ne sont rien d’autre que des infiltrations d’eau.
Cette eau grignote peu à peu les stucs qui finissent par disparaitre.
L’œil-qui-voit-tout !
L’œuvre de quelques années d’humidité.
L’église présente de beaux vitraux.
Certains sont plus abimés que d’autres.
Une impression de grandeur pour une église finalement assez petite.
Quel gâchis...
Abat-sons muets à jamais.
Cette croix finira-t-elle par être remplacée par une enseigne clignotante ?
C’est tout pour aujourd’hui.
bonjour , super bon travail tout vos spots sont interessant... En parlant d'eglise j'aimerai partager une information sur une de mes adresses avec vous :-) Voir si vous connaissez et si vous avez plus d'information merci
Hello,
Merci bien !
Tu peux dire quoi directement ici, les commentaires ne sont pas publiés directement.
Cordialement,
J