En ce 1er mai ensoleillé, alors que tous nos politiciens en général, et socialistes en particulier, bombent le
torse alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi, je vous convie à une sortie touristique.
Direction Nivelles.
La cité des Aclots est une charmante petite ville du Brabant. Des rues propres, des gens chaleureux et des terrasses en nombre.
Point de vue historique, Nivelles doit son existence à la fondation d’un monastère double (un pour les meufs et un
pour les mecs) en 647, cette brillante idée (pour l’époque) revenant à Amand, évêque de Maastricht. Ainsi, Amand demande
à Pépin de Landen (un ancêtre de Charlemagne) de lui filer une petite part de son territoire afin de construire son monastère.
Le népotisme étant déjà en vogue, Amand nomme sa femme Itte Idoberge (ça, c’est du nom !) puis sa fille Gertrude à
la tête de la petite coopérative. Imaginez une demoiselle big boss d’une communauté d’hommes... A l’époque, ça a dû
faire sensation.
La vie suit son cours, le monastère devient abbaye et Gertrude passe de vie à trépas. Rapidement canonisée,
les pèlerins affluent pour se recueillir devant sa tombe et bien vite, la petite église abbatiale devient
trop exigüe. On décide donc de reconstruire plusieurs fois une nouvelle église sur la précédente et c’est
ainsi que naquit l’actuelle collégiale Sainte-Gertrude. Nous sommes alors en 992.
Peu modifiée au fil des siècles, si l’on fait abstraction de la tour en façade, la collégiale ne survivra malheureusement
pas à la dernière Guerre Mondiale. Dévastée par les bombardements allemands en mai 1940, une reconstruction débute dès l’Armistice signé.
Plutôt que de relever la haute flèche gothique du XVe siècle qui ne cadrait pas avec le reste de l’édifice, les édiles communaux
ont soumis un référendum aux nivellois. Trois choix leur ont été offert : reconstruction à l’identique, aucune flèche ou une tour
romane qui aurait pu exister et qui figurait sur le sceau du chapitre de l’abbaye. Les Aclots choisirent la dernière solution et
c’est ainsi que depuis 1984 et après 50 ans de travaux, la collégiale fût remise à neuf avec sa silhouette caractéristique.
La visite fût malheureusement gâchée par la bêtise humaine. Un mioche braillard et une mère incapable de s’en occuper...
D’habitude, les édifices religieux sont reposants, mais pas ici.
On ne respecte vraiment plus rien...
Quoi qu’il en soit, Nivelles, c’est bien.
N’hésitez pas à y passer une journée.
L’imposant westbau de la collégiale.
Après le bombardement allemand, il ne restait que les murs.
Seules les voûtes gothiques ont su résister.
Chaque clef de voûte est ornée d’un blason différent.
Un grand merci au guide qui m’a exceptionnellement laissé accéder au cloître !
Quelques cloches qui ont résisté à l’incendie de mai 1940.
Pierre tombale sympathique...
Quelques détails.
Le mobilier fût en partie évacué avant le bombardement.
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Le chœur occidental, détruit en 1662 et remplacé par un portail baroque.
L’abside sera restituée pendant les restaurations d’après-guerre.
De gauche à droite : le westau, le transept occidental, les nefs et le transept oriental.
Extérieurement, seul ce pignon s’autorise quelques fantaisies.
On l’appelle le pignon Saint-Pierre.
Le jacquemart Jean de Nivelles, datant du XVe siècle.
Le chœur oriental et son absidiole.
Le portail baroque de la collégiale a été déplacé dans le Parc de la Dodaine pendant les grandes restaurations.
Parc fort agréable où l’on peut surprendre une statue résolument classique portant... une locomotive.
On y voit aussi des chérubins fort imposants, voire menaçants.
La collégiale est visible depuis de nombreux endroits de la ville.
Et elle veille sur celle-ci depuis plus d’un millénaire.
Pour presque finir : une vue de la tour gothique avant 1940.
Retour au bercail !
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