En bon citadin que je suis, je n’ai pas eu la présence d’esprit de penser que l’hiver pouvait durer plus longtemps
que dans ma contrée...
Tant pis pour moi, cela m’apprendra pour l’avenir.
Effectivement, si la neige n’était plus qu’un souvenir à Mouscron, sur les hauteurs de la Belgique, il en allait tout
autrement. Je compris mon erreur en arrivant sur le parking :
« Tiens... Y a plus que 10 centimètres de neige ici, ça va être une partie de plaisir (accompagné d’un long soupir) ».
C’est peu dire : entre les dérapages plus ou moins contrôlés, les réceptions toute en légèreté sur mon arrière-train et la
flotte plein les pompes, cette expédition fut un réel plaisir.
Heureusement, l’endroit était désert et personne n’a pu se foutre de moi. On se console comme on peut...
Certains endroits ne sont tout simplement pas accessibles en cette saison sans matériel de marche approprié. Si ce n’est pas
la neige qui enraye une progression déjà pénible à travers les bois, c’est – au bas mot – 10 centimètres de gadoue bien collante.
Soit.
L’Amblève est une petite rivière prenant sa source dans les Cantons de l’Est et se jette dans l’Ourthe à Comblain-au-Pont.
Elle est rejointe par plusieurs affluents dont le Ninglinspo.
Ce torrent de 3 kilomètres serpente comme il peut à travers d’énormes blocs de quartzite, formant ça et là des chutes ou
des « cuves » aux noms évocateurs comme la Chaudière ou le Bain de Diane. A voir absolument. A noter que les traversées
du Ninglinspo se font à gué, donc prudence.
Autre curiosité de l’Amblève, les Fonds de Quareux. Il s’agit, là aussi, de blocs de quartzite qui ont roulé dans le cours
de la rivière sous l’effet de l’érosion. Ils sont âgés de plus de 400 millions d’années.
Mais parler de l’Amblève sans parler de Coo relève de la gageure. Plus haute chute du pays, elle constitue un lieu touristique
d’envergure. A ses côtés, on trouve un parc d’attraction anciennement connu sous le nom de TéléCoo (roller coaster, luge d’été,
télésiège, et autres amusements pour les petits et les grands).
La seule véritable déception du jour, c’est de constater la pression immobilière de plus en plus forte. On ne compte plus les camping-caravaning le long de la rivière, les secondes résidences à flancs de colline et les attrapes-touristes toujours plus nombreux. Si les autorités locales ne cherchent pas réguler tout cela, cette vallée perdra à tout jamais son authenticité. Mais cela est une autre histoire...
L'Amblève en février : difficile à dompter...
Un affluent du Ninglinspo : il descend du plateau de l'Ardenne de manière chaotique.
L'eau limpide entre les roches et les racines des arbres.
Le quartzite résiste aux attaques de l'eau depuis toujours.
Le val du Ninglinspo. De nombreuses légendes sont nées ici.
Le site dans son intégralité est protégé. On peut se douter que sans cela, nous aurions une belle route parsemée de bistrots...
Impénétrable forêt d'Ardenne.
Vue sur la « Chaudière ». Après la chute, l’eau a creusé un profond bassin. Les roches y sont extrêmement glissantes.
Cette curiosité géologique est unique en son genre. Il semblerait que le sous-sol recèle de l’or...
... qui aurait provoqué une ruée vers l’or au XIXe siècle. Sans grands résultats toutefois.
Deuxième traversée et deuxième chute. Le chemin à gauche étant inaccessible, je me suis payer une gamelle pour rien.
Un des gués du Ninglinspo. Il n’y parait pas mais le courant est fort et la profondeur trompeuse. Inondation des godasses garantie !
La section boueuse. Après trois mètres, j’ai renoncé.
Tout proche du Bain de Diane. Que je ne verrai pas... Trop dangereux de continuer seul dans ces conditions.
Près des Fonds de Quareux, une source spontanée apparait au beau milieu du chemin. L’asphalte a été soulevé par la force de l’eau.
Les Fonds de Quareux vers l’aval. Ces blocs de roche ont dévalé les flancs de la vallée pour venir se poser ici pour toujours.
Les Fonds de Quareux.
Un ruisseau passant sous le talus du chemin de fer.
Ici aussi, l’eau semble être d’une grande pureté.
Ruisseau qui se jette dans l’Amblève, qui se jettera à son tour dans l’Ourthe, puis la Meuse et enfin la Mer du Nord.
Le versant sud de la vallée de l’Amblève.
Le talus empierré de la ligne Rivage-Gouvy.
Vue depuis Stoumont-La Gleize. Théâtre de la Bataille des Ardennes (ou Offensive von Rundstedt).
Arrivée à Coo. Voici la Montagne de Lancre, où se situe le terminus du télésiège.
L’ancien méandre de l’Amblève transformée en réservoir inférieur de la centrale hydroélectrique de Coo. La nuit, l’eau est pompée de ce réservoir vers un autre, situé plus haut.
Le jour, cette eau redescend ici et actionne les turbines qui produisent l’électricité. Ici, au sommet de la digue du lac de retenue.
Parfaite symétrie.
Au pied e la digue, dans l’ancien lit de la rivière.
Le pont au-dessus des cascades. Après ces deux arches, 15 mètres de chute libre.
Au même endroit, mais en direction de Trois-Ponts.
Un pont sur le bras mort de la rivière.
La petite chute d'eau est apparue au XVe siècle. Au XVIIIe siècle, les moines de l'abbaye de Stavelot creusèrent la grande chute, en recoupant un méandre de la rivière, pour protéger le village de Petit-Coo.
L’église Saint-André de Coo. Elle date de 1728 mais a été ravagée par un incendie criminel en 2008.
Evidemment construite avec les matériaux traditionnels de la région.
La petite chute depuis l’entrée du parc d’attraction.
La cascade dans son ensemble. La tour sur le pont donne accès aux terrasses entre les chutes.
Le pont accédant au parc d’attraction. Après la chute, l’Amblève continue tranquillement sa route au fond de sa vallée...
Soyez le premier & devenez quelqu’un de bien • Be the first & become a good person