Cela faisait au moins 20 ans que je n’étais pas revenu dans ce coin du pays.
Une éternité, donc, sans visite dans la Haute-Meuse et pourtant, les souvenirs qu’il m’en reste sont assez
étonnement fidèle à la réalité. Très peu de chose ont changé ici. La Meuse, le grand pont, la vieille église,
la ligne de chemin de fer abandonnéeNote, le resto perché
au-dessus de la route, le ruisseau, tout y est.
Pour mon plus grand plaisir.
Comme souvent, j’ai préféré visiter ce lieu en hiver : au moins, j’ai l’assurance de ne pas croiser grand monde sur place.
Je n’aime pas le monde, et encore moins les touristes.
Le ciel étant très bas, la lumière est exécrable.
Bienvenue dans la Haute-Meuse, province de Namur. Nous sommes dans la Famenne, et non dans les Ardennes.
Paysage typique de la vallée de la Meuse.
La Meuse a creusé pendant des siècles une vallée profonde à travers la roche calcaire.
Ces parois sont le paradis de l’escalade. Bien que des accidents mortels s’y déroulent de temps en temps...
Face au Château de Freÿr.
Bien que paraissant calme, ce fleuve est une vraie force de la nature...
Façade à front de Meuse du Château de Freÿr. Son aspect actuel date du XVIIe siècle.
Mais son origine est bien plus ancienne. Il plonge ses racines dans le Moyen-Age. Son emplacement exceptionnel en fait un lieu touristique de grande valeur.
Ses jardins en sont une pièce maîtresse. Coincés entre les pentes abruptes de la vallée et la Meuse, ils sont dominés par un pavillon.
Il est un des premiers exemples du style Renaissance Mosane.
Repères d’inondations datant de 1880 et 1925. Situés à plus de deux mètres de hauteur, ils témoignent de la férocité dont peut faire preuve le fleuve mosan.
L’entaille faite par la fameuse ligne ferroviaire 154 Dinant-Givet à travers les jardins de Freÿr. Depuis le bas des jardins, cette ligne est totalement invisible.
Vue sur l’ensemble du domaine et sur les Rochers de Freÿr. Hauts de plus de cent mètres, ils sont âgés de 340 millions d’années.
Autre vue sur les Rochers de Freÿr. Ils ont été proposés il y a quelques années pour être sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La N96 établie sur une digue entre les douves du château et la Meuse. Cette route est régulièrement sous les eaux. Donc prudence...
Cour d’honneur du château (et accessoirement parking des visiteurs).
La longue drève du parc du château.
Signal sur la ligne 154. Il ne risque pas d’être utilisé pendant encore longtemps...
La jolie gare de Waulsort, perdue au milieu des anciens grands hôtels du bord de Meuse.
« Gare de Waulsort. Cinq minutes d'arrêt. »
Si la structure métallique est en piteux état, les planchers ont l’air neuf. Simple mesure de sécurité ou indice laissant à penser que la ligne pourrait rouvrir un jour ?
Après quelques kilomètres, nous voilà à Hastière. Hastière-par-Delà sur la rive droite, Hastière-Lavaux sur la gauche. Le joyau du village : l’église abbatiale Notre-Dame.
Quelque peu malvenu dans ce si beau décor, le pont d'Hastière et son échangeur digne d’une autoroute.
La gare d'Hastière, figée dans le temps depuis plus de 20 ans. Tout est encore en place pour l’arrivée d’un hypothétique train.
La vue qu’avaient les passagers débarquant ici.
Au centre d'Hastière-Lavaux coule un ruisseau apparemment sans nom. Il dévale le relief accidenté le long de la route d’Anthée.
L’église Saint-Nicolas au milieu du village (datant des XVIIIe-XIXe siècles).
Le carrefour se retrouve perché au-dessus de la route et de la ligne Dinant-Givet.
La tour de l'église Notre-Dame. Du temps de l'abbaye, elle était vouée à Saint-Pierre.
D'autres repères d'inondation. La dernière date de 1995.
L'église depuis l'ancienne abbaye, fondée au Xe siècle par Wigéric de Bidgau.
La succession des volumes est harmonieuse : chœur gothique de 1260, nef de 1033 et tour reconstruite au XIXe siècle.
Au centre d'Hastière-Lavaux, où les restaurants pullulent.
Je n’aime pas photographier les cimetières mais celui-ci, je l’ai trouvé particulièrement esthétique.
Un ruisseau, jalonné de petites chutes, le rendant bien bruyant.
Les maisons semblent bien petites à côté des falaises. Sous ces falaises, on trouve de multiples grottes, dont les célèbres Grottes du Pont d'Arcole.
Heer-Agimont. Dernier point de passage entre les rives de la Meuse avant la France.
Comme c’est tentant…
Une vallée dans la brume d'hiver.
Une partie de la gare de Heer-Agimont. Sa grande taille pour un si petit village s’explique par son statut de gare-frontière. Actuellement en cours de réaménagement (logement, école ?).
Seule vue possible côté quais. Bien que laissé à l’abandon, on y trouve encore de nombreux vestiges ferroviaires.
L’Hermeton, qui a donné son nom au village qu’il arrose.
Au centre d'Hermeton-sur-Meuse. En 1914, ce village a été martyrisé par l’armée impériale allemande.
Indication originale de la direction de Namur sur le pont d’Hermeton...
... ainsi que la distance restant à parcourir. L’autre parapet indique la direction de Givet.
Le viaduc de la ligne Athus-Meuse à Anseremme. Juste après le viaduc, on trouve le confluent de la Meuse et de la Lesse.
Tête nord du tunnel de Waulort. L’autre extrémité du tunnel est visible sur la première photo. Bien que cela puisse paraitre évident, il ne faut JAMAIS se balader sur une ligne de chemin de fer, même si elle parait inutilisée.
Si je me permets cette incursion dans le tunnel, c’est parce que je me suis assuré que cette ligne ne représentait plus un danger. Bien que toujours présente dans l’inventaire de la SNCB, elle a été désactivée et plus aucun train n’y circule depuis 2000.
Même si cette ligne a un réel intérêt (tant sur le plan touristique que de la mobilité), la SNCB et la région wallonne ne veulent pas la réouverture de cette ligne.
Bye bye Hastière !
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