Une fois de plus, la météo n'a pas été clémente avec moi. Il faut toujours que je choisisse la pire météo possible pour sortir mon appareil photo... Tant pis !
Les armes de la ville de Courtrai
La visite du jour nous conduit à Courtrai, la deuxième ville la plus prospère de Belgique (après Anvers et avant Hasselt).
La ville au bord de la Lys possède une histoire et un patrimoine des plus riches.
Malheureusement, l’élargissement de la Lys (pour permettre le passage de porte-containeurs) est en train de saccager les
quais de la ville. Quand les priorités économiques supplantent tout le reste...
Si l’on fait abstraction des travaux de la rivière, Courtrai reste une ville très agréable à arpenter.
On débute avec la Schouwburgplein, et comme son nom l’indique, le théâtre. La place était occupée auparavant par des halles, qui cachaient complètement le théâtre.
Construit entre 1912 et 1920 en style néo-renaissance flamande., il sera modernisé à la barbare en 1968. Finalement, il sera restauré dans son état initial en 2001.
Sur la Grand’Place, on retrouve le traditionnel beffroi. Celui-ci date de 1411 et était intégré jadis aux halles aux draps (converties en habitation en 1717 et démolies à la fin du XIXe siècle).
Le beffroi lui-même a failli succomber à l’époque. A ses pieds, le monument commémoratif de la guerre 14-18.
Le beffroi possède un jaquemart, nommé Manten et Kalle, depuis le XIVe siècle. En 1382, nos amis français le volèrent pour le placer sur la cathédrale de Dijon. Il ne sera restitué qu’au XXe siècle.
Près de la Grand’Place, l’imposant clocher de Saint-Martin.
A l’une des extrémités de la place, on trouve l’hôtel de ville, à la longue et mouvementée histoire.
Entamé en 1418, il ne sera achevé qu’en 1520. Mutilé pendant la révolution française, il était proche de la démolition au début du XXe siècle. Une grande restauration durera entre 1958 et 1961.
Il est orné des Comtes de Flandre « qui regardent passer la rue ».
Toute proche de la maison communale, l’ancienne église jésuite Saint-Michel, de 1610.
La cour intérieure de l’hôtel de ville, mélange de constructions d’époques diverses.
La Grand’Place.
Vue sur la Lys depuis le Leiebrug. Sur le quai de gauche se trouvait le château des Ducs de Bourgogne. Il disparaitra en 1684. A droite, la nouvelle aile de l’hôpital Notre-Dame.
Situé sur l’ile de Buda, l’hôpital Notre-Dame.
Fondé en 1211, il fonctionnera sans discontinuité jusqu’à nos jours. Son dernier agrandissement date de 2003.
Les tours du Broel, derniers vestiges de l’enceinte médiévale.
La tour gauche (Inghelburghtorre) date de 1415 tandis que celle de droite (Speytorre) est de 1385, le pont maintes fois détruit et reconstruit date du XIXe siècle.
L’Inghelburghtorre, qui servait de tour d’artillerie.
Le pont du XIXe siècle.
La Speytorre. Elle faisait partie du premier château des Comtes de Flandre.
Au centre du pont, la statue de Saint-Jean-Népomucène, patron des noyés.
Histoire de la statue. Le texte devient tout doucement illisible.
Bâtie près de la Lyse, l’église Notre-Dame, l’un des plus vieux monuments de la ville.
Commencée en 1199, elle sera agrandie et embellie au cours des siècles.
Gravement endommagée en 39-45, une lente reconstruction s’étalera jusqu’en 1961.
L'église a joué un rôle important dans l'histoire de la Comté de Flandre, avec notamment la Bataille des Eperons d’Or.
L’intérieur mêle avec harmonie le roman, le gothique et le baroque.
Peu spacieuse, elle a une atmosphère assez intime.
La voûte très flamande d’une chapelle du chœur.
Le maître-autel a la particularité d’être richement décoré à l’arrière.
Attenante à l’église, la chapelle des Comtes de Flandre. Construite en 1371 comme mausolée pour le comte Louis de Male en l'honneur de Sainte-Catherine.
Statue de Sainte-Catherine, de 1374. La photo est gâchée par les reflets causés par la vitre anti-vol.
Tous les vitraux de la chapelle datent du XXe siècle.
Retour à Notre-Dame. Les orgues au-dessus de l’entrée.
Vestiges de la forteresse française, le long de la chapelle.
Une des rares rues qui a conservé sa topographie moyenâgeuse.
Coincé entre les deux églises principales de Courtrai, le béguinage Sainte-Elisabeth, également classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Fondé en 1238 par Jeanne de Constantinople, la plupart des bâtiments actuels datent du XVIIe siècle. Ici, la maison de la Grande Dame.
Saint-Martin dominant les vieilles maisons vides depuis le départ des béguines.
Le quartier est parcouru par d’étroites rues pavées.
Pour peu, on se croirait revenu au Moyen-Age...
La chapelle Notre-Dame-des-Neiges, construite où l’on aurait vu de la neige au mois d’août.
La chapelle du béguinage, gothique à l’origine, rénovée au XVIIIe siècle.
Le couvent Sainte-Anne, construit en 1682...
... et restauré en 1897.
La statue de Sainte-Anne au-dessus de l’entrée.
Les clochers de Notre-Dame par-dessus les toits du béguinage.
Gros plan sur le sommet de la flèche de Saint-Martin. La pointe culmine à 83 mètres.
La flèche baroque de 1601 a été foudroyée en 1862, ce qui a provoqué un incendie détruisant les toitures et le chœur de l’église.
Le carillon compte 49 cloches.
Vue de la Grand’Place, depuis la Sint-Mateenskerkstraat, juste devant l’église.
Statue de Saint-Martin, sur le portail de l’église.
La tour massive de Saint-Martin, en style gothique brabançon, date de 1439, restaurée en 1974.
Monument Josef Vandale (1716-1781). Fondateur d’un congrégation religieuse active dans l'éducation, l'aide aux handicapés et le travail missionnaire.
Les nefs de Saint-Martin, construites en pierre blanche, entre 1390 et 1466.
Le chœur néogothique (reconstruit après l’incendie de 1862) et le quartier moderne du Grote Kring.
Le Grote Kring et ses galeries marchandes.
Le chevet de Saint-Martin. Seule partie de l’église construite en briques.
Un petit manoir à l’ombre de Saint-Martin.
Dans l’église. Autant j’apprécie de me promener dans une église, autant ici, je ne me suis pas senti à l’aise.
Très sombre (d’où le ratage complet des photos de l’intérieur), ambiance oppressante, bref, ce ne fût pas top.
Les voûtes des nefs.
Le chœur néogothique, seul endroit du sanctuaire éclairé de manière acceptable.
La tour des sacrements du XVIe siècle, haute de 6,5 mètres.
Le chœur, avec un manque total d’authenticité. Le néogothique pouvait parfois tourner à la parodie.
Un bas-relief, derrière le maître-autel.
Le maître-autel, installé au beau milieu du chœur.
Triptyque du Saint-Esprit de Bernard de Rijcker datant de 1587. Alors que je photographiais la peinture, un homme, sortant de nulle part, vint me parler de ce tableau.
Voulant lui poser une question, je me retournai et l’homme avait disparu. Ambiance assurée !
Sortons vite de cette église !
Les vieilles maisons de la Grand’Place.
La maison Patria, la plus ancienne de la place. Ses caves datent du XIIIe siècle. Tot ziens Kortrijk.
Soyez le premier & devenez quelqu’un de bien • Be the first & become a good person