Maurice et un contributeur externe à La Libre Belgique.
Deux exemples d’opinions divergentes.
Diver-quoi ?
Dans notre beau petit monde capitalo-socialio-pacifico-despotique non éclairé, ramer à contre-courant peut être nocif pour la
santé. En guise de préambule, j’évoquerai rapidement le cas emblématique de Dieudonné.
Bien-sûr, on n’est pas forcé d’être d’accord avec les propos de l’ex-moitié du duo comique Elie & Dieudonné. Certains de
ses points-de-vues sont les miens, d’autres non.
Par contre, sa mise au ban du paysage audiovisuel est véritablement scandaleuse. Pour quel motif ? Ne pas avoir suivi la voie
tracée par la Police de la Pensée Unique. Tout simplement...
Il faut aussi avouer que Dieudo a offert le bâton pour le frapper : au lieu de s’acoquiner avec le FN et le négationniste
Robert FaurissonNote1, il aurait dû la jouer plus fine. Sa stratégie de
la provoc’ pour la provoc’ l’aura finalement desservi.
Tant pis. Et c’est le sort réservé à tous ceux qui ne sont pas des moutons de Panurge...
Dans la série « les trucs dont j’avais totalement oublié l’existence », je vous présente Maurice.
Là, on ne replonge pas d’une ou deux années en arrière, on change carrément de siècle.
Maurice est animateur radio. Entre 1994 et 1996, il a sévi sur une station qui était encore écoutable, Skyrock. Depuis,
la célèbre radio privée a tronqué le style musical présent dans son nom pour cette chose qu’on appelle le rap.
A l’époque, la clientèle... pardon, les auditeurs changeaient et plutôt que de satisfaire son auditorat historique (à savoir
les métalleux ou autre grunges), Skyrock préféra faire les yeux doux envers toute une autre frange de la population ne sachant
s’exprimer que par des « Fils de pute » et « Va niquer ta mère ». Pour les audiences, c’était nettement plus lucratif.
Exit Maurice.
Soit.
Maurice, donc, avait son émission de libre-antenne en fin de soirée. Cette émission - dont le slogan était « la giclée du
soir en grand » - était mon must quotidien. Je l’écoutais presque par pur sadisme : quand un auditeur ne plaisait pas à Maurice,
celui-ci le dégageait sans aucun ménagement...
Les banlieues :
SOS Racisme :
Le premier extrait audio date de 1995 et il en est presque effrayant tellement il est encore d'actualité.
Comme quoi, rien n'a changé en presque 20 ans.
Le second est nettement plus récent (2009). Là, on assiste à un dialogue de sourd entre Maurice qui tente de s'expliquer et
une militante de la Pensée Unique qui se contente de réciter ses thèses bien apprises au sein de
SOS RacismeNote2 (en Belgique, nous avons
le MRAXNote3 et UniaNote4 qui
remplissent le même rôle).
Je vous laisse juger de la pertinence des propos de Maurice. Ce n'est pas ce que l'on a l'habitude d'entendre et cela fait grand bien.
Autre sujet, mêmes points communs. Ici, c’est la situation égyptienne qui nous intéresse.
La presse traditionnelle d'aujourd'hui ne remplit plus son rôle : nous informer. Au contraire, elle tente en vain
(du moins je l'espère...) de nous imposer une et une seule opinion. Les subsides accordés par le monde politique à
cette presse ne doivent pas être étrangers à cette situation nauséabonde...
Après les multiples tentatives de glorification d'Elio Ier - il ne se passe pas un jour sans qu'un article forcément favorable
ne soit publié sur les sites d'information, et cela va empirer vu le lancement de la campagne électorale de 2014 -, un OVNI éditorial
est paru sur le site de ce grand quotidien belge.
Avant de continuer le présent article, je vous invite bien-sûr à lire ledit billet de LaLibre.be.
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Dans les autres articles ou éditoriaux, on en revient toujours à la même rhétorique : les Frères Musulmans sont légitimes,
ils sont pacifiques, ils sont ouverts, ils sont les gentils de l’histoire. Par contre, l’armée égyptienne est le Mal absolu
et la volonté du peuple de renverser Morsi est téléguidée par on ne sait quelle puissance obscure. Ben voyons...
Penser le contraire fait de vous un réactionnaire. Et pour ce qui concerne les chrétiens d’Égypte, ils ne peuvent pas être massacrés
vu qu'ils n'existent pas. Un peu de bon sens s'il-vous-plaît !
Depuis, la presse a totalement délaissé le pays des Pharaons pour se concentrer sur la Syrie.
Et que lit-on ? Bachar el-Assad est une pourriture qui gaze son peuple et qui doit être dégommé coûte que coûte.
La sinistre comédie des armes de destruction massive irakiennes est ressortie par le chevalier blanc américain (et par ses
fidèles toutous occidentaux) et nous risquons d’assister, une fois de plus, à la naissance d’un nouveau bourbier insoluble.
Opposée à el-Assad, nous trouvons une coalition dirigée en partie par des extrémistes proches
d’Al-QaïdaNote5...
Al-Qaïda ? Ben Laden ? Le 11 septembre ? L’Afghanistan ? Oui, oui, on parle bien de ces fous de Dieu prêts à tout pour
imposer un califat mondial. Et ce sont ces mêmes crapules qui sont défendues par nos gouvernements et nos quotidiens.
Dans le camp d’en face, on retrouve l’Iran. Même si j’ai les théocraties en horreur, pouvez-vous me rappeler quels pays l’Iran
a envahi par le passé ? Maintenant, faites le même jeu avec les Etats-Unis.
Ces deux exemples rappellent de loin l’affaire Luc Trullemans.
Si bien des détails diffèrent, on en revient toujours au même : une tentative larvée de la presse traditionnelle de nous
obliger à penser d’une et d’une seule façon par un matraquage continu. Aucune entorse à la bienséance organisée n’est désormais plus tolérée.
On voue aux gémonies les Trullemans, les el-Assad ou on ignore les Maurice parce qu’ils ne suivent pas la bonne voie.
Je ne dis pas que les nouveaux pestiférés ont raison sur toute la ligne, mais un peu de neutralité ne ferait pas de mal. Mais pour
cela, il faudrait pouvoir bénéficier d’une presse indépendante.
On est très loin du compte...
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